Fiche technique:
Nom: Nox • Ici-bas (tome 1)
Auteur: Yves Grevet
Date de parution: 4 octobre 2012
Éditeur: Syros
Prix: 16,90€
Quatrième de couverture:
Dans une ville basse enveloppée d’un brouillard opaque – la nox –, les
hommes sont contraints de pédaler ou de marcher sans cesse pour produire
leur lumière. Comme l’espérance de vie y est courte, la loi impose aux
adolescents de se marier et d’avoir un enfant dès l’âge de dix-sept ans.
Lucen a peur de perdre celle qu’il aime, la rebelle Firmie, qui refuse
de se plier à la règle. Il sent aussi ses meilleurs amis s’éloigner de
lui. L’un d’eux, Gerges, s’apprête à rejoindre la milice qui terrorise
les habitants, un autre, Maurce, un groupe hors-la-loi. C’est l’heure
pour Lucen de faire des choix qui détermineront toute son existence. Au
même moment, dans des territoires épargnés par la nox, la jeune Ludmilla
ne se résigne pas au départ forcé de Martha, la gouvernante qui l’a
élevée, injustement renvoyée par son père. Elle décide de tout tenter
pour la retrouver.
Mon avis:
Coup de cœur - Ultragénial - Cool - Mouais - Beurk
Avant de lire Nox, j'avais lu la trilogie Méto du même auteur, et j'avais tout simplement adoré. Alors oui, je sais ce que vous pensez. Vous vous demandez sûrement quand est-ce que je vais enfin arrêter de vous chroniquer des dystopies ou des histoires de meurtres. Je m'excuse donc pour mes lectures peu gaies mais j'étais obligée de faire une chronique sur ce livre puisque - TADAAA! - il s'agit du coup de cœur du mois de mai (bon d'accord, Marcel & Georgette ont gâché la surprise un peu plus haut, mais quand même!).
Alors
voyons, ce livre, je l'ai vraiment beaucoup apprécié, et tout n'est pas
question de qualité d'écriture, au contraire. Je trouve que la grande
force d'Yves Grevet est que, dans chacun de ses livres et plus
particulièrement dans celui-ci, il nous plonge dans un monde bien à lui.
On sent que ce monde, il l'a inventé, travaillé et retravaillé, si bien
qu'il nous paraît réel. La société future qu'il nous présente dans Nox est
réglée au millimètre, ce qui la rend encore plus vraisemblable.
Évidemment, puisqu'il s'agit d'une dystopie, ce n'est pas très joyeux.
Pour résumer très vite fait (je ne veux pas spoiler, à vous de
découvrir), il existe dans ce roman deux mondes distincts: un monde bas
et un monde haut, l'un extrêmement pauvre et l'autre très riche.
L'auteur nous décrit à merveille comment sont soumis les habitants du
monde bas, qui ont une existence courte mais pleine de craintes et de
malheurs. Ils sont si pauvres qu'ils s'épuisent pour avoir un minimum de
quoi s'éclairer! C'est dans ce monde de misère qu'évolue le personnage principal, Lucen.
Lucen
est un héros très courageux, qui refuse de ce soumettre aux règles
absurdes de la société dans laquelle il vit. Ce qui est touchant est de
voir à quel point il est amoureux de la jeune Firmie, à quel point il
ferait tout pour la protéger. C'est un personnage au grand cœur que j'ai
beaucoup apprécié et qui malgré sa pauvreté, n'hésite pas à prendre des
risques pour aider quiconque. C'est tout de même un personnage fragile
qui ne supporte pas que l'on s'en prenne à sa famille et ses amis.
Le
personnage de Ludmilla, la jeune fille d'en haut qui ignore absolument
que le monde d'en bas existe, m'a paru un peu plus énigmatique. J'ai eu
un peu plus de mal à cerner le personnage. Elle aussi à un grand cœur,
on sent qu'elle veut absolument retrouver sa nourrice qui a bercé son
enfance. J'ai apprécié suivre son évolution et la voir peu à peu sortir
se sa naïveté. Son but est en premier lieu de retrouver Martha, sa
gouvernante, mais je pense aussi qu'elle cherche à avoir des réponses, à
contourner l’armoire à glace qu'est son père.
Je
ne vais peut-être pas décrire chacun des personnages car il faudrait
des pages mais voilà au moins les deux principaux. L'histoire et bien
écrite, il n'y a aucune longueur dans l'intrigue. Yves Grevet a fait en
sorte que son lecteur n'attende qu'une chose: que ces deux personnages
que l'on voient évoluer séparément, se rencontrent enfin. C'est un très
bon point pour se roman dont on a finalement du mal à se détacher. C'est
un vrai coup de coeur pour moi car même si en ce moment, on se noie
sous la tonne de dystopies qui sort, celle si est un peu spéciale. Le
monde de Lucen et de Ludmilla n'est pas en danger, enfin disons plutôt
qu'il n'y a pas de catastrophe imminente ou de guerre qui pointerait le
bout de son nez. Néanmoins, c'est un livre fort qui dénonce les travers
de notre société (et tout le monde y passe): inégalités, mise à part des
plus pauvres, dictature, etc.
C'est
donc, et vous l'aviez deviné, un roman que je conseille vivement.
Attention à l'arnaque cependant: la fin du livre est très frustrante et
on ne peut pas s’empêcher de lire le tome 2 ;) C'est d'ailleurs pour moi
un gage de qualité. C'est avec enthousiasme que je termine cette
chronique en espérant que cela vous a donné envie. Nox est vraiment un très bon livre, agréablement écrit et très bien construit. De plus, la couverture est intrigante, bien réalisée et rétablit à merveille l'atmosphère qui règne dans la roman.
Autour du livre:
Le site consacré à l'auteur du livre pour suivre toutes ses actualités et découvrir ses autre romans comme Méto.
Une interview de l'auteur.
Évidemment,la couverture du tome 2: Nox • Ailleurs
Une duologie qui est absolument à lire, et j'insiste!
Je n'ai pas lu cette dystopie mais je suis intriguée par ta chronique!
RépondreSupprimerMerci, c'est très sympa ;) Je suis contente si ma chronique t'a plu !
SupprimerJ'ai lu ce roman et ai beaucoup aimé l'histoire même si j'avoue avoir été déçue par l'écriture de l'auteur dont je gardait un excellent souvenir après ma lecture de Méto. Elle est quasiment invisible! Enfin, ça reste une très bonne lecture!
RépondreSupprimerOh c'est dommage, mais je respecte ton avis ;) La série Méto était en effet excellente.
SupprimerJe vais devoir les lire !!! :)
RépondreSupprimerAbsolument ;)
SupprimerMéto, Nox... ils sont géniaux ! J'ai lu le tome 1 de Nox l'année dernière et j'ai tout de suite après acheté le tome 2... que je n'ai pas encore lu. Je ne sais pas pourquoi, il faut vraiment que je m'y mette. ;)
RépondreSupprimerOulala oui, il faut vite que tu le lises !
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